Rétroaction climatique

On appelle « rétroaction climatique » le phénomène par lequel un effet sur le climat agit en retour sur ses causes d'une manière qui peut le stabiliser ou au contraire l'amplifier. Dans le premier cas on parle de rétroaction négative (s'opposant à l'effet) dans le second, de rétroaction positive (renforçant l'effet), ce qui peut conduire à un emballement.

Ce phénomène est important pour comprendre le réchauffement climatique car ces rétroactions peuvent amplifier ou atténuer l'effet de chaque forçage climatique et jouent donc un rôle important dans la détermination de la sensibilité climatique et les projections sur le climat futur.

Les boucles de rétroaction positive sont particulièrement inquiétantes et constituent des points de non-retour et d’emballement encore mal documentés.

Par exemple, le réchauffement climatique provoque la fonte du permafrost (ou pergélisol) qui elle-même accentue le réchauffement climatique et ainsi de suite, il s’agit d’une boucle rétroactive : à mesure que le réchauffement planétaire s’intensifie, le pergélisol des hautes latitudes dégèle, ce qui entraîne la libération du dioxyde de carbone (CO2) et du méthane (CH4) que le sol renferme, ce qui à son tour accentue le réchauffement mondial.

Autre exemple, la montée des températures aux pôles augmente la fonte des glaces, qui perdent leur Albedo (pouvoir réfléchissant) ce qui réchauffe plus rapidement la planète et accélère la fonte…

Ce n’est malheureusement pas tout. On estime qu’un réchauffement global de 3°C provoquerait l’effondrement de l’Amazonie, dont les arbres et les sols cesseraient d’absorber du carbone, pour en libérer au contraire d’énormes quantités, ajoutant 250 ppm dans l’atmosphère.

Au stade de 4 ou 5 degrés de réchauffement, les humains pourraient assister impuissants au dégazage des hydrates de méthane, emprisonnés dans la glace des fonds marins polaires.

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