Bulle du carbone
Une bulle du carbone de 22 mille milliards de dollars
Un réchauffement limité à +1,5 °C par rapport au climat préindustriel, par exemple, ne concède à l’humanité qu’une allocation de 886 milliards de tonnes de dioxyde de carbone à émettre entre les années 2000 et 2050, soit seulement 20 à 25% des réserves pétrolières connues (sans parler de celles restant à découvrir) de combustibles fossiles peuvent être utilisées, le reste devant rester sous terre.
Selon le rapport publié par Carbon Tracker en décembre 2015, les compagnies de combustibles fossiles risquent de gaspiller 2,2 mille milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, faisant planer le risque de réduction significative des rendements des investisseurs, en poursuivant des projets qui pourraient être non rentables face à un véritable déluge de facteurs, dont l’action internationale pour limiter le changement climatique à 2˚C et les avancées rapides des technologies propres, nous prévient aujourd’hui le groupe de réflexion Carbon Tracker Initiative.
Aucune nouvelle mine de charbon ne sera nécessaire, la demande de pétrole atteindra son pic aux environs de 2020, et la croissance du gaz décevra les attentes des industries, conclut-il dans un nouveau rapport soulignant la zone de danger entre les stratégies de poursuite de l’activité actuelle et l’action nécessaire afin d’atteindre l’engagement des Nations Unies de limiter le changement climatique à 2˚C.