L’Anthropocène serait la période durant laquelle l’influence de l’être humain sur la biosphère a atteint un tel niveau qu’elle est devenue une « force géologique » majeure capable de marquer la lithosphère. La période la plus récente de l’anthropocène est parfois dite la grande accélération, car de nombreux indicateurs y présentent des courbes de type exponentiel.
L’Anthropocène est un concept de plus en plus utilisé dans les médias et la littérature scientifique mais toujours discuté par la communauté scientifique géologique – spécifiquement au sein de la commission internationale de stratigraphie de l’Union internationale des sciences géologiques (UISG) – qui détermine les subdivisions de l’échelle des temps géologiques.
Christophe Bonneuil explique dans un article sur les « récits de l’Anthropocène » la diversité des discours à propos de ce concept (qui mène à la polysémie que l’on connait). Il identifie quatre « grands récits » qu’il y développe :
- « L’Anthropocène naturaliste et technocratique des institutions internationales » ;
- « Le bon Anthropocène piloté des post-environnementalistes technophiles » ;
- « L’Anthropocène comme effondrement et politique de décroissance » ;
- « L’Anthropocène de l’éco-marxisme : un capitalocène ».