Communs (économie des)

Définition du Larousse pour commun : "Qui appartient à plusieurs choses ou personnes, qui est simultanément le fait de plusieurs choses ou personnes, ou qu'on partage avec d'autres."

Le conception d'économie des communs a été développé par Gaël Giraud et propose de dépasser la distinction entre le privé et le public pour le commun :

« À la différence des biens publics, comme les services publics – qui sont universels (destinés à tous) et dont l’usage n’est pas exclusif (s’en servir ne prive pas d’autres de leur usage) – et des biens privés – lesquels, inversement, ne sont pas universels et dont l’usage est exclusif –, les biens communs se caractérisent par le fait que leur accès est universel (comme un bien public) mais leur usage peut devenir exclusif (comme un bien privé).

Prenons l’exemple typique qu’en donne Ostrom : l’étang aux abords duquel vit une population dont la vie dépend de la pêche est pour celle-ci une ressource vitale. Or, arrive un braconnier. Son action déréglée en vient à épuiser la faune aquatique.

Ainsi, l’usage que quelqu’un fait d’une ressource peut en menacer l’accès à d’autres pour qui elle est vitale. Dit autrement, un bien commun est un bien à destination universelle mais fragile.

Fragile au sens où si on ne met pas des règles d’accès à ces biens, un « braconnier » peut en priver tout le monde, comme le font les multinationales sans scrupules qui utilisent les failles du droit national et international pour dévaster la terre et les océans.

Les biens communs ont donc un rapport direct avec la question écologique. Ils impliquent la responsabilité politique (collective) et éthique (individuelle) d’en prendre soin parce qu’ils sont à la fois vitaux et fragiles.

L’étang dont il est question dans l’exemple donné par Ostrom peut très bien représenter nos océans. La pêche industrielle en eaux profondes est en effet en train de briser de manière dramatique la chaîne alimentaire de la faune marine, qui risque ainsi de disparaître si rien n’est fait à plus ou moins court terme.

C’est sans parler de l’acidification et du réchauffement des océans. On pourrait aussi prendre l’exemple des abeilles, essentielles à la pollinisation, dont l’existence est menacée par toutes sortes de facteurs environnementaux. »

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