L’artiste chilien dispose ses papiers enfumés dans un coin de paysage et engage alors la nature à travailler, à peindre pour lui. C’est, à l’instar de cette série de peintures présentées dans l’exposition « Courants verts » de la Fondation EDF, dit l’artiste, « la capture de l’énergie qu’exerce l’Océan Atlantique à Los Hervideros, dans le parc naturel de Timanfaya, à Lanzarote ».
Prendre et ne pas décider. Les peintures de Fernando Prats, outre des relevés d’espace, sont autant d’« objets temps » – pas n’importe quel temps. Sans doute ces peintures condensent-elles dans leur forme achevée une histoire qui est celle de leur création, à l’instar de toute création picturale quelle qu’elle soit.
Mais ce « temps » est aussi un temps autre, sur lequel Fernando Prats ne saurait avoir prise, le temps propre aux rythmes naturels. L’artiste organise, pour l’occasion, mais ne décide pas.