Carbon Tracker Initiative

Carbon Tracker est un think-tank basé à Londres fondé par le gestionnaire de fonds britannique Mark Campanale qui étudie les effets du réchauffement climatique sur les marchés financiers. Il a popularisé la notion de « bulle carbone », qui décrit l'incompatibilité entre le développement continu du financement de projets de recherche, exploitation et utilisation de combustibles fossiles et la lutte contre le changement climatique.

Fin 2015, l’Accord de Paris vise à rester nettement en dessous des « +2 °C en 2100 » par rapport aux températures préindustrielles ; grâce à un effort accru pour atteindre la cible de 1,5 °C, ce qui implique que le CO2 émis dans l’atmosphère d’ici 2050 ne dépasse pas un  » budget carbone  » de 900 GT (gigatonnes). S’appuyant sur l’« Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam », Carbon Tracker a montré que les réserves et ressources mondiales de charbon, de pétrole et de gaz émettront plus de trois fois cette quantité, soit environ 2 800 GT. Si l’on finance le développement et la production de combustibles fossiles qui pourraient ne jamais être consommés, les investisseurs sont exposés au risque d’actifs irrécupérables, rendus non rentables par les réglementations climatiques et les alternatives technologiques telles que les énergies renouvelables conclue l’ONG.

En abordant la question des effets du changement climatique sous un angle économique, le think tank a contribué à faire reculer le déni du changement climatique dans une partie des milieux de la finance.

Reuters a décrit cette idée – idée selon laquelle les investisseurs finançaient une « bulle de carbone » – comme faisant désormais partie du « lexique des changements climatiques ». Elle a servi de fondement aux alertes lancées par le gouverneur de la Banque d’Angleterre (Mark Carney) au sujet des actifs bloqués (stranded assets). Elle a aussi incité des groupes comme le fonds souverain norvégien à se défaire de milliards d’actifs en combustibles fossiles.

En 2019, les grandes compagnies pétro-gazières continuent d’investir dans des projets « incompatibles avec les objectifs climatiques et menaçant les intérêts des actionnaires » conclut son rapport du 6 septembre 2019. C’est ExxonMobil qui présente « le plus grand risque de dévalorisation de ses actifs » (avec 90% d’investissements potentiels durant la période 2019-2030 jugés incompatibles avec une trajectoire « +1,6 °C »), suivi de Shell (70%), de Total (67%), de Chevron (60%) et BP (57%).

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