Ecophilie / biophilie

Concept inventé par Erich Fromm en 1964, la biophilie relie l’amour de l’humanité à l’amour de la vie et de la nature. Dans « l’Homme et son Utopie », Fromm relie la biophilie à une éthique globale : « Je crois en l’homme qui choisit d’évoluer car il trouve, grâce à l’épanouissement de ses fores humaines, une nouvelle unité. Trois orientations, pouvant se présenter séparément ou conjointement, sont un terrain favorable à leur éclosion : la biophilie, l’amour de l’humanité, l’indépendance et la liberté. En 1996, David Sobel a défendu l’idée d’écophilie, ou amour de l’écosystème total où l’on se trouve.

Le concept de biophilie est revenu récemment à la mode (dans une version étroite) à la suite de publications d’études montrant les bienfaits d’exposer les humains à la nature pour la vie sociale et économique.

Les quatorze modèles de conception biophilique identifiés par le cabinet de conseil en environnement américain Terrapin Bright Green expliquent comment, appliquée à l’architecture et l’aménagement, la biophilie se déploie au travers de multiples facettes (éléments naturels, matières, imitations de texture, expériences sensorielles). Il s’agit aussi de suggérer la nature avec des réflexions de lumière, la présence de l’eau et aussi de l’art physique ou numérique. 


Terrapin Bright Green a également publié l’ouvrage Économie de la biophilie. Des études scientifiques majeures ont mis en évidence les multiples bénéfices de la biophilie : hausse de la productivité dans les bureaux, baisse de la criminalité dans certains quartiers, rétablissement plus rapide de certains patients dans les hôpitaux, amélioration des résultats scolaires dans les écoles. L’effet est psychologique et physiologique. Au sein d’un environnement naturel, les hommes montrent des réponses physiques positives, notamment des baisses de la pression sanguine, du rythme cardiaque et du taux de cortisol, hormone liée au stress.

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