La grande accélération

La grande accélération marque la période en cours depuis la fin de la seconde guerre mondiale où un grand nombre d’indicateurs concernant le développement socio-économique et l'évolution du système Terre forment des courbes en exponentielle.

Ces soixante dernières années, les êtres humains ont altéré les écosystèmes plus rapidement et plus profondément que dans aucune autre période comparable de l’histoire humaine. Les courbes figurant les tendances historiques de l’activité humaine et les changements physiques qui ont affecté le système terrestre présentent une progression lente depuis 1750 et une croissance exponentielle après 1950.

En 2005, les climatologues Will Steffen, Paul Cruzen et l’historien John McNeill ont proposé le terme de « grande accélération » pour désigner ce phénomène, révélateur de bouleversements sociaux et environnementaux.

Ainsi, tant les courbes de l’évolution du système terre que du développement socio-économique sont en exponentielle. 

  • Du point de vue de l’évolution du système Terre ce sont le dioxyde de carbone, l’oxyde nitreux, le méthane, l’Ozone, la température de surface, l’acidification des océans, la pêche marine, l’acqua-culture de crevettes, l’azote dans les zones côtières, la diminution de la forêt tropicale, les terres domestiquées, ou le recul de la biodiversité… qui forment des courbes en exponentielle.
  • Du point de vue du développement socio-économique : ce sont les courbes du PIB réel, de la consommation d’énergie primaire, de la consommation d’engrais, des grands barrages, de la consommation d’eau, de la production de papier, de l’usage des transports, des télécommunications, du tourisme international, des terres domestiquées, ou encore des espèces perdues, du recul de la biodiversité… qui forment des courbes en exponentielle.

Une corrélation existe entre la quantité d’énergie disponible, la production de PIB, l’émission de CO2, et la paupérisation des ressources naturelles.

Ce constat interroge frontalement sur la notion de progrès et sur les formes que prend le développement de nos sociétés. L’incompatibilité de ces courbes avec les limites des ressources planétaires fait planer le spectre d’un effondrement de nos sociétés thermo-industrielles et prône en faveur de modes de vie sobres.

Par ailleurs, chacun ayant conscience que ces perspectives ne pourront pas être durables, ces courbes poussent à réfléchir sur la perspective du basculement et la nécessité qu’il adviendra de gérer la contraction des ressources disponibles.

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