Topophilie

Concept utilisé pour la première fois par le poète W. H. Auden en 1947 pour décrire l’amour d’endroits particuliers et singuliers. Issu du grec topos le lieu et philia l’amour. Pour Auden, l’amour du lieu ainsi défini concerne les lieux habités et leur histoire. Dans son ouvrage « Topophilia » (1974), le géographe Yi-Fu Tuan élargit la notion à l’amour du paysage, incluant l’environnement construit ou naturel. Il a souligné l’intensité variable des « liens affectifs humains à l’environnement matériel ». Selon lui, la topophilie est la plupart du temps la joie esthétique d’être en lien avec un paysage ou un lieu.

Comme l’écrit Glenn Albrecht, « Si nous admettons donc que l’amour du paysage et des lieux puisse être une émotion puissante, surtout pour les peuples indigènes et ceux qui vivent près de la terre, vivre l’expérience de leur dévastation durable provoque une émotion ou un état psychique tout aussi puissant.

En raison du réchauffement climatique, nous avons assisté au retour régulier de désastres d’origine anthropique comme les ouragans, à La Nouvelle-Orléans, Houston, New York, Mumbai, et ailleurs dans le monde. Les gens aimant leur paysages, qu’ils soient urbains, ruraux, forestiers, fluviaux ou des villages, voient cet amour leur être arraché. La topophilie est ainsi remplacée par la solastalgie et le tierratrauma (voir les fiches correspondantes). »

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