Economie du Donut / Doughnut Economics

Dans La théorie du donut (Plon, 2018), traduit en français après être devenu un best-seller dans le monde anglophone, Kate Raworth se livre à un passionnant détricotage des mythes qui fondent nos croyances économiques et guident nos politiques. Revenant sur l’histoire de sa discipline, elle montre que beaucoup de « lois » autoproclamées ne sont que de simples convictions n’ayant rien de scientifique. Non, les inégalités ne sont pas un passage obligée du développement. Non, les communs n’ont rien d’une « tragédie » inéluctable. Non, l’« homo economicus » n’existe pas et non, la croissance n’est pas la recette miracle contre le chômage et pour la prospérité.

Les pères fondateurs du libéralisme eux-mêmes, Adam Smith, David Ricardo et autre John Stuart Mill écrivaient que la croissance économique ne pouvait être infinie et pourrait aboutir à un « état stationnaire », rappelle la chercheuse.

Surtout, nos économistes, en déifiant la croissance du PIB, ont oublié que celle-ci n’était pas une fin mais juste le moyen d’une amélioration de la condition humaine.

Pour enfin intégrer le système Terre, l’ensemble du vivant et le bien-être comme finalité, Kate Raworth propose donc de remplacer la trop connue courbe exponentielle de la croissance par un nouvel horizon : le donut.

Un indicateur visuel qui appelle à l’équilibre. Il nous faut viser la modération pour nous placer entre deux cercles concentriques : au-dessus du petit cercle qui définit nos besoins sociaux essentiels (nourriture, santé, éducation, justice sociale, etc.) mais en-dessous du grand cercle qui met en péril notre existence en perçant le plafond écologique des limites planétaires (réchauffement climatique, épuisement des sols, pollutions, etc.). »

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